LES CINQ PRINCIPES DE REBIRTH

 

                                 

                     

 

L’INSPIR
Inspirer : faire naître. Inspirer la vie, l’amener à soi est avant tout une ouverture, un « oui à la vie ». Symboliquement l’inspir est le moment du « faire », celui où se crée la réalité. Inspirer c’est oser se lancer dans l’expérience, y rencontrer le nouveau. Chaque inspir est alors un engagement à vivre pleinement, une nouvelle aventure.


L’EXPIR
Expirer dans le lâcher‐prise. C’est le moment du « non‐faire » ou la relaxation du corps et du mental. L’espace est offert à l’écoute : les sensations, les ondes émotionnelles, les images et les prises de conscience vont pouvoir émerger, se révéler, s’exprimer. Expirer ou mourir au passé, se couler dans l’impermanence des choses engendre les qualités nécessaires à la renaissance, au nouvel inspir. Il se fait toujours. L’expir est le moment du non‐faire : arrêter de vouloir, de chercher, de maîtriser, de manipuler et laisser la place à ce qui est en soi, au réel. L’expir est réceptacle. Il accueille. Il ramène l’homme à sa vulnérabilité et sa sensibilité.

 

LE TÉMOIN
Celui qui contemple, qui se place au‐delà des justifications, des interprétations ou des jugements. Le témoin est présent aux manifestations corporelles, émotionnelles, mentales, énergétiques – instant après instants, éveillé à la conscience du moindre détail. L’écoute attentive de la respiration rappelle le côté éphémère de la réalité qui est en fait une succession de réalités.

Le témoin, sensible à cet échange perpétuel avec l’Univers, permet cet état de conscience où se dissout complètement la frontière entre le moi et le monde extérieur.

 

L’ACCEPTATION
L’acceptation ou l’abandon de l’idéal : se réconcilier avec son état fragmenté, illusoire, contradictoire. Accepter, c’est donner de l’espace et toute sa place à ce qui est en train de se vivre. C’est mettre de côté tout jugement et toute envie de diriger/contrôler, d’essayer de changer les choses, de se battre contre elles, de les minimiser, de les dramatiser, de chercher à les résoudre... S’accepter totalement, des pulsions les plus sombres aux capacités les plus sublimes. Se relier au cœur, revenir à la source de vie en ne s’appuyant sur rien. S’abandonner aux rythmes de la vie. Les accueillir sans plus attendre, ni plus douter.


S'OUVRIR À L'AMOUR
Lorsque ne subsiste ni la sensation de l’égo, ni celle de la dualité, ni l’opération mentale qui fait analyser une situation. Lorsque rien n’est là pour limiter l’expérience, lorsque l’esprit retrouve la qualité de l’espace, le désir d'ÊTRE se fond dans l'Amour inconditionnel.

Unité avec les rythmes, les souffles, symbiose avec l’Univers. État d’appartenance et d’unité.

 

 

« Pour les anciens Hébreux, la maladie et la mort étaient liées à une « perte » ou un manque de souffle. Ressusciter, relever quelqu’un c’était de nouveau faire circuler le souffle dans ses membres. Lorsque Dieu veut rappeler un homme à lui, il lui retire le souffle et son corps retourne à la poussière. Le composé‐animé se décompose, retourne à l’inanimé.

Notre vie ne tient qu’à un souffle, le thérapeute prend soin de ce souffle qui informe le corps.

Guérir quelqu’un c’est le faire respirer : « mettre son souffle au large » (sens du mot « salut » en Hébreu) et observer toutes les tensions, blocages et fermetures qui empêchent la libre circulation du souffle, c’est à dire l’épanouissement de l’âme dans le corps.

Le rôle du thérapeute sera de « dénouer » ces nœuds de l’âme, ces entraves à la vie et à l’intelligence créatrice dans le corps animé de l’homme»

                                                                                                                                         Extrait de « Prendre soin de l’Être » Jean‐Yves Leloup